jeudi 25 avril 2013

Le témoignage de Marc Decrey dans Bihac, village meurtri par la guerre


Marc Decrey
Source : http://www.voilesnews.fr/News/Carnet-de-voyage-Rallye/19398-Alubat-et-Marc-Decrey-Cap-sur-le-Spitsberg-avec-Marc-Decrey-sur-Chamade-des-greffes-du-coeur-par-80-Nord

Marc Decrey, un reporter multifonctions, a déja fait plusieurs reportages en zone de guerre.  Il nous a raconté ses sentiments lors d'une conférence au collège de Blonay et comment se passent les rencontres avec les habitants d'un village ayant subi de dures attaques militaires. 

M. Decrey était allé dans le village de Bihac en Bosnie Herzégovine, qui était en pleine guerre civile après l'éclatement de l'ex Yougoslavie (1991-2001) avait été entourée par les militaires Croates. Qu'auriez-vous fait si vous vous trouviez assiégé dans votre village, entouré de gens qui vous veulent du mal, affamé et que des journalistes viennent vous interroger ?

M. Decrey a vécu cette situation en tant que journaliste. Accompagné de soldats croates, il a pu entrer dans Bihac. Une femme y habitant est venue discuter avec lui accompagnée de son enfant, ils ont pu discuter pendant 4 heures, ce qui a plu a Decrey qui est quelqu'un de social. Après s'être fait appeler par les croates, qui leur annonçait la fin de la séance, il a beaucoup réfléchi à ce qu'il a vécu ce jour là. Il était accablé par un grand sentiment d'abandon : il avait abandonné cette femme et son enfant à leur sort, il était juste venu parler avec eux comme s'ils étaient des animaux de foire qu'on vient voir au zoo. Ce soir, il dormirait dans un hôtel de Zagreb, bien au chaud sous sa couette tandis que cette habitante de bihac dormira probablement sur le sol dur et sale, au froid, habitée par la peur et l'attente de ce qui lui arrivera le lendemain.

Plus tard, M. Decrey essaiera de reprendre contact avec elle et retournera dans le village de Bihac, mais il ne put jamais savoir ce qui lui était arrivé.

 Village de Bihac
  
Source :  bh-travel.net                                                                                                                                         écrit par V.K

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire